Ozzy Osbourne, “prince des ténèbres du peuple” et “roi de la déglingue”
Le chanteur du légendaire groupe Black Sabbath est mort mardi 22 juillet à l’âge de 76 ans. Natif de Birmingham, il a incarné par ses excès le cliché de la rock star, tout en restant une figure populaire à laquelle il était facile de s’identifier, souligne la presse britannique.
“Merci du fond du cœur.” Il y a moins de trois semaines, Ozzy Osbourne, le chanteur de Black Sabbath, faisait ses adieux au public dans sa ville de Birmingham. Des dizaines de milliers de personnes s’étaient massées dans le stade d’Aston Villa pour assister au dernier concert du groupe britannique, connu pour avoir inventé le heavy metal et inspiré des générations de musiciens. Âgé de 76 ans, il souffrait de la maladie de Parkinson et s’est éteint mardi 22 juillet, a fait savoir sa famille.
Dans les heures qui ont suivi l’annonce, les hommages ont afflué de la part d’innombrables fans et de la presse d’outre-Manche. À l’image du Guardian, pour qui Ozzy Osbourne n’était pas seulement le “prince des ténèbres” (son surnom), mais “le prince des ténèbres du peuple [un clin d’œil au surnom donné à la ‘princesse du peuple’ Diana]”, “une star du rock à qui le commun des mortels peut s’identifier” de par ses origines modestes, son parcours mouvementé et sa personnalité.
“Il l’aurait admis lui-même, John Michael ‘Ozzy’ Osbourne n’était pas un adolescent promis à un glorieux avenir”, euphémise Alexis Petridis, critique rock du quotidien britannique, qui revient sur ses difficultés scolaires, les violences sexuelles qu’il a subies, ses démêlés avec la justice et la précarité de sa jeunesse.
Courrier International